L'église fut construite au 17ème siècle, durant la période espagnole de l'Artois. Elle fut vendue pendant la Révolution et en partie démolie (sauf le clocher)...
Le clocher, avec sa tour carrée, massive, renforcée par les contreforts d'angle et sa flèche octogonale en pierre à crochets est caractéristique d'un type de clocher artésien, il date de 1621. Grâce aux largesses des habitants et aux soins du curé, la nef et le choeur ont été reconstruites en 1813, le transept en 1848 et la sacristie en 1891.En 1890, la municipalité passe un marché de remplacement de vitraux de la nef avec Mr Latteux Bazin, peintre verrier.
Les vitraux du transept et du choeur sont également changés grâce aux dons de Mr Luglien Leroy, de la marquise de Hamel et de Mr Hoez, maire de Boubers.La cloche actuelle, offerte par le baron de Fourment en 1867, se nomme Aline Jeanne Louise Luglien-Leroy.
En se penchant sur le « cas » de l'église de Boubers, Alain Pruvost a fait d'intéressantes découvertes. « Avant, il y avait une église au niveau du calvaire, ouverte par les moines d'Auchy ». Mais les seigneurs de Boubers ne voulaient pas dépendre de ces moines. Alors, « ils ont ouvert leur chapelle. L'évêché d'Amiens donne l'autorisation en 1272 ». La première trace d'un lieu de culte sur l'emplacement actuel de l'église... Petit à petit, la chapelle évolue. « Le clocher et la tour de l'église sont finis en 1621. » À l'époque, l'église est beaucoup plus grande. « Il y avait trois nefs », note Alain Pruvost. Après la Révolution, premier tournant, pour l'église Saint-Léger, qui porte ce nom depuis la fin du XVIIe siècle. « Avant, c'était Saint-Martin ».Après la Révolution, donc, l'église est vendue. « Un Arrageois la rachète. On démonte tout, sauf la tour et le clocher. Elle a été vendue 16 500 francs le 27 septembre 1799. » Cinq ans plus tard, l'église renaît de ses cendres.
La reconstruction commence. « Quand l'église avait été vendue, des gens de Boubers avaient acheté plusieurs éléments de l'édifice. Certains vont les rendre. » Mais l'église est reconstruite différemment, avec une seule nef. « C'est pour ça que la chaire de l'ancienne église paraît aussi grande dans l'actuelle... » Les travaux durent jusqu'en 1813.
En 1848, nouvelle évolution. « L'abbé de l'époque avait des connaissances en architecture. Il a fait construire les deux chapelles latérales.
L'église s'est développée au fur et à mesure. » Avec une histoire pleine d'anecdotes. Comme lors de l'inventaire, qui faisait suite au vote de la loi de séparation des églises et de l'État, en 1905. « Le curé Étienne Grivart s'est opposé à l'inventaire du mobilier. Il a fermé l'église, a renvoyé les gens qui faisaient l'inventaire. Ils sont revenus avec les gendarmes. »
À l'intérieur, le lieu de culte se veut sobre. « Beaucoup de statues ont été données ou achetées après 1914. » Quant au calvaire, « il a été fait avec les ruines d'un calvaire qui était à l'entrée de Boubers et qui était tombé dans les années 1850.
» Les vitraux, eux, datent de 1890. « Une partie a été financée par le maire, une autre par les propriétaires de l'usine, le reste par la municipalité. » Sur les murs qui font le tour de l'église, on remarque des panneaux qui semblent être en bois. En fait, « c'est de l'imitation bois. Pour les bancs, c'est pareil ! » Dans les années 70, l'église Saint-Léger a fait l'objet de travaux. «
Un Boubersois a repeint le chemin de croix. Il a fallu aussi refaire les piliers mettre les pierres à nu. Le plafond a également été repeint. » L'église de Boubers est peut-être jeune, mais elle a néanmoins dû subir un petit lifting...
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